Festival Ciné Pampa (31 aout > 3 septembre 2023)

Le journal LIBERATION s’en fait l’écho : extraits

 
 Le festival Ciné Pampa,la troisième édition du festival de l’Yonne, interroge les liens entre science-fiction et campagne.
« C’est un choc des cultures, entre deux mondes qui sont appelés à cohabiter. Les néoruraux, la plupart partis de Paris et périphérie, bien souvent en quête de sens commun, et les anciens du coin, à seulement deux heures de route de la ville lumière. Comment établir le dialogue entre ces deux espèces ? C’était l’enjeu de cette troisième édition du Ciné Pampa, sous-titré «festival de cinéma d’ici et d’ailleurs» et basé à Saints-en-Puisaye (Yonne), qui faisait se télescoper de jeudi à dimanche science-fiction et ruralité. «La première édition était concentrée sur les activités de la campagne à la campagne pour montrer que la culture y existe. La deuxième sur l’anthropologie visuelle, axée documentaire. Cette année, la thématique doit s’entendre plus comme anticipation, c’est-à-dire comment la campagne pourra survivre et être habitée», précise Ann Guillaume, docteure en art et sociologie. « 
 
«Il y a science-fiction, lorsqu’il y a invention d’un monde, création de sociétés, d’organismes inconnus. Ce qui compte le plus pour Ciné Pampa, dans la science-fiction, c’est la fiction. Dans ce domaine, la campagne a un fort potentiel créatif», décrit le programme. (…)
 
Qu’en retenir ? La nature de notre monde s’inscrit dans le monde de la nature.(…)
 
« Agriculteur à la retraite, Philippe y est né et y a cultivé un autre sillon, converti de longue date au bio. Avec sa femme, Françoise, et ses petits-enfants, il est venu soutenir cette initiative locale. «Quand j’étais jeune la région se mourait, aujourd’hui cet afflux démographique permet un renouveau. Tous les paysans ne sont pas des conservateurs !» Curiosité. Certes, ces derniers ne constituent pas, tant s’en faut, la majorité des quelques centaines de participants. Mais c’est un début, pour ceux qui composent avec les moyens du bord : un budget riquiqui (10 000 euros, de quoi payer les droits des films, l’hébergement des cinéastes venus échanger, le matériel…), à peine financé par une subvention de la Drac, du mécénat, et le prix libre à l’entrée, «dix euros en moyenne». Ici les bénévoles – une vingtaine – et les bonnes volontés font le reste.(…)
Ciné Pampa vient mettre la lumière sur ce lieu, à travers une fête populaire, même si les films ne le sont pas forcément», résume Ann Guillaume, disciple de Bruno Latour. Dans cette maison organisée en collégiale (douze personnes dont deux agriculteurs, deux médecins, des artistes…) qui entend mettre en dialogue arts, science du vivant et territoires, on recompose depuis trois ans une autre partition, été comme hiver désormais. Le plasticien Etienne de France y est en résidence en 2023, on y a entendu en février le guitariste Eric Chenaux. De quoi attiser la curiosité et tisser patiemment une autre communauté. »
 (Jacques Denis, Envoyé spécial dans l’Yonne)
Peintures de Morgan Fourey et David Antonio Loureiro (peintre et infographiste de la MCH)
Exposition à la Maison Composer le temps du festival CINÉ PAMPA #3,
13 les Piloux, Saints-en-Puisaye
 
http://www.lamaisoncomposer.fr/programmation/cine-pampa-3
 
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