SLAM «l’homme assassin.»

La crise sanitaire et écologique vient aussi de la pollution mentale.
Drôle de truc qui s’passe :
ce virus qui s’déplace…
il semble vraiment vivace!
et purée ! quel effet sur la masse !

quand on n’est pas médecin,
on n’comprend pas beaucoup.
on ne saisit que par à coups
ce qu’on entend et ce qu’on craint…

quelqu’un tousse? se mouche? …
on se dit : « tiens, tiens…»
et on a peur pour les siens
: sa famille, les copains.. mais aussi ses voisins, enfin tous…

quelque chose couve. on s’en doutait.
on se retrouve dans une humanité déroutée…
et on en est tout secoués…
quel terrible coup de fouet!

on atteint un paroxysme…
– l’homme occidental
sa télé, le laxisme,
son ordi, son caddie,
son portable,
ses objets connectables,
son canapé confortable,
son coupé décapotable,
ses objets jetables
il en a bien profité ! …

et qu’est ce qu’on a fabriqué?
une planète qui n’en peut plus
d’être exploitée,
empoisonnée, intoxiquée…
….
ce virus mondial
inattendu, inopiné
est- il l’occasion de changer
le modèle de notre société?
de se corriger,
pour se diriger vers un autre idéal
qui vise à mieux protéger, respecter
toute espèce animale, florale, minérale,
toute l’humanité en général ?

alors, si on commençait!…
si on commençait
par se laisser chuchoter
un espace mental
habité de choses fondamentales ??

et si on ne se laissait plus piloter
par ces processus
qui nous poussent à nous activer
et à consommer toujours plus?

Qu’ont dit les sages, les saints,
les philosophes écrivains,
– ces êtres dignes d’estime
qui ont du génie dans les narines?*…

comment rester digne?
alors qu’on s’extermine?
je ne fais pas de film avec des dialogues,
ni de prosélytisme façon collapsologue
alors voici enfin mon propos succin,
– qu’on m’en pardonne- : l’homme est assassin..

il s’agite avec des soucis.
il court à droite à gauche.
il endosse tous les rôles.
il ingurgite clichés,

publicités, actualités,
extraits
en quantité !…!…

ainsi saoulé de vaines paroles
vomies comme du pétrole,
il en oublie que sa bouche
peut dire des mots qui touchent.
*Nietzsche*

ERICO