« La culture est l’héritage de la noblesse du monde »
France Culture vous propose de redécouvrir, grâce à cette archive de 1981, la politique culturelle de Malraux. Intitulée « André Malraux à Paris » elle a été diffusée pour la première fois dans le cadre de l’émission « Un homme, une ville » le 9 janvier 1981.
La création du centre national d’art contemporain, le début du régime d’avance sur recettes, la biennale de Paris, une politique de commande renouvelé vis des artistes, et ce qu’on appellera plus tard l’action culturelle, la démocratisation culturelle, parmi tout cela, le chantier de la création des Maisons de la Culture est sans doute ce qui incarne le mieux l’histoire d’André Malraux, ministre de la culture. France Culture vous propose de redécouvrir, grâce à cette archive de 1981, la politique culturelle de Malraux. Intitulée « André Malraux à Paris » elle a été diffusée pour la première fois dans le cadre de l’émission « Un homme, une ville » le 9 janvier 1981, dans « Les Après-midi de France Culture ».
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/andre-malraux-la-culture-est-lheritage-de-la-noblesse-du-monde
André Malraux, qui, dans un discours, dont un extrait était diffusé en début de programme, disait :
La culture est l’héritage de la noblesse du monde, la seule force que nous ayons en face de l’élément de la nuit c’est précisément tout, ce qui en nous, échappe à la mort. En définitive, la définition de l’oeuvre d’art c’est ce qui a échappé à la mort.
L’émission, outre des archives, comportait des témoignages de personnalités ayant côtoyé André Malraux, comme Antoine Bernard, Pierre Moinot, Gabriel Monnet, Guy Suares, Marc Saltet, Bernard Anthonioz, André Holleaux et Jean Rouch.
Interprétation (extraits de discours) par Daniel Mesguich.
- Production : Jean Montalbetti
- Réalisation : Christine Bernard-Sugi
- Un homme une ville – André Malraux à Paris (4)
- 1ère diffusion : 09/01/1981
- Indexation web : Sandrine England, Documentation Sonore de Radio France
- Archive INA-Radio France
Dans le livre Culture et démocratie, une histoire de la Maison de la culture du Havre, Charles-Louis Foulon rappelle : pour André Malraux, les Maisons de la culture doivent devenir des cathédrales dans son siècle. Il en veut donc 90, une par département ; il n’en surgira qu’une petite dizaine en dix ans. Ceci justifie que Malraux ait pu dire à ses proches : « Ce que je veux est fou, ce que je peux est nul » (…) Mais il rejette toute possibilité qu’on puisse confondre loisirs et culture. Il est en phase avec le philosophe Gaëtan Picon qu’il nomme directeur général des Arts et Lettres pour qui n’est Culture que « la connaissance qui féconde celui qui la porte, et celle-là seule » ! Au Havre, le rêve de Malraux sera porté par certains élus, puis par quelques militants culturels de Citoyens 1960. (…)
Malraux répète devant les députés en octobre 1966 que développer dix Maisons de la culture ne coûterait que l’équivalent de vingt-cinq kilomètres d’autoroutes : « La France, pour cette somme misérable, peut, dans les dix ans qui viendront, redevenir le premier pays culturel du monde ». Le ministre ignore sans doute alors qu’au mois de mai précédent, une note de l’inspecteur général des Finances Hoppenot a détruit par avance toute chance de faire aboutir les rêves esquissés au Havre, à Bourges et à Amiens.
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