Le mur invisible
« Je n’écris pas pour le seul plaisir d’écrire. M’obliger à écrire me semble le seul moyen de ne pas perdre la raison… Il est peu probable que ces lignes soient un jour découvertes. Pour l’instant, je ne sais pas si je le souhaite. Je le saurai peut-être quand j’aurai fini d’écrire ce récit ». Sous la forme d’un journal intime, nous découvrons la voix de la narratrice du Mur Invisible. Après une catastrophe planétaire, l’héroïne se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s’être pétrifiée durant la nuit.
Au sein de cet univers clos, en se rapprochant d’altérités animales, elle apprendra peu à peu à se « remettre » au monde. Mis en scène par Chloé Dabert et porté par la voix et le corps de Lola Lafon, ce spectacle questionne notre peur de la solitude – la réécrivant comme une puissance – ainsi que l’espace laissé aux femmes et leur possible métamorphose lorsque les conventions s’effondrent.
Marlen Haushofer (1920-1970) est une écrivaine autrichienne. Après des études de philologie allemande à Vienne, elle épouse Manfred Haushofer, dentiste, et devient son assistante. À partir de 1946, elle commence à publier des contes. Le Mur invisible paraît en 1963 et, bien qu’il soit récompensé par le prix Arthur Schnitzler, il tombe dans l’oubli au même titre que ses autres ouvrages.
Distribution
Avec Lola Lafon, Maëva Le Berre
Texte Marlen Haushofer
Traduction Liselotte Bod et Jacqueline Chambon
Mise en scène Chloé Dabert
Scénographie, lumière Marianne Pelcerf
Musique Maëva Le Berre
Collaboration artistique Zoé Lizot
Régie lumière Nicolas Souply
Régie son Julien Mathieu
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