Coups de coeur à Avignon

Coups de coeur:

Premier amour de Beckett
extraordinaire interprétation de Jean-Quentin Chatelain
 

Composé juste après la guerre, Premier amour ne sera publié qu’en 1970. Séduits par l’écriture jubilatoire et l’humour de cette adresse au lecteur, Jean-Quentin Châtelain et Jean-Michel Meyer créent le spectacle pour la première fois en 1999. Avignon 2021 : le comédien et le metteur en scène retrouvent… Premier amour

Premier amour est l’un des premiers textes de Beckett écrit directement en français. L’auteur y joue de différents registres de la langue, s’amuse de son étrangeté. Ce n’est pas une pièce de théâtre, mais une nouvelle à la première personne, largement autobiographique. Le lieu de deux rencontres. Celle du narrateur avec une femme rencontrée sur un banc, alors qu’il erre sans domicile, après la mort de son père. Celle aussi, également amoureuse, que fait Beckett avec une langue dans laquelle il écrira la plus grande partie de son œuvre.
« Pas de musique, pas de décor, pas de gesticulation », avait exigé, au moment de la création, Jérôme Lindon, directeur des Éditions de Minuit et exécuteur testamentaire de Samuel Beckett. Seuls accessoires du spectacle : une antique chaise de bureau qui, en pivotant, sonne comme un violoncelle, et un vieux chapeau.

Texte Samuel Beckett
Mise en scène Jean-Michel Meyer
Avec Jean-Quentin Châtelain
Création et régie lumière Thierry Caperan
Texte publié aux Éditions de Minuit
Le K Samka

 
Une femme en pièce  Kornel Mundruczo
Coup de poing et coup de coeur
formidable mise en scène et interprétation
 

Présentation

Naissance, mort, enfant, mère, famille… Une femme en pièces est un drame contemporain. Une histoire – le deuil d’un nouveau-né perdu – qui n’est pas une exception, mais dont le récit dévoilé au grand jour en fait un cas particulier. Au creux de l’intimité de la maison où les filles ont grandi, la famille est attablée. Dans la minutie des détails d’un réalisme familier se déploient des tensions sous-jacentes qui transforment la normalité du repas dominical en un combat. Celui d’une jeune femme qui doit défendre sa douleur intime des avis familiaux et des conventions qu’il faudrait suivre face à l’épreuve qu’elle ressent à sa manière. Est-ce que la perte d’un enfant, traumatisme individuel autant que familial, peut devenir une rupture générationnelle ? Comment éprouver son deuil quand il est différemment partagé par son cercle de proches mais aussi par la société elle-même ? Kornél Mundruczó ne juge pas plus qu’il n’ironise, choisissant de présenter actions et acteurs du drame avec une neutralité d’observateur. S’attaquant à un sujet particulièrement tabou en Europe de l’Est, le metteur en scène hongrois, entouré d’acteurs polonais, éclaire les qualités et les forces comme les défauts et les faiblesses des hommes et des femmes, qu’une situation de crise exacerbe. Pas de justes ou de mauvais, la situation tragique place alternativement les personnages en héros ou antihéros, lâches ou courageux. Une humanité qui cherche à survivre à l’indicible.

Distribution

Avec Dobromir Dymecki, Monika Frajczyk, Magdalena Kuta, Sebastian Pawlak, Marta Scislowicz, Justyna Wasilewska, Agnieszka Zulewska

Texte Kata Wéber
Traduction Jolanta Jarmolowicz
Mise en scène Kornél Mundruczó
Dramaturgie Soma Boronkay
Musique Asher Goldschmidt
Scénographie, costumes Monika Pormale
Lumière Paulina Góral
Assistanat à la mise en scène Karolina Gebska
Traduction Patrycja Paszt

 
La petite dans la forêt profonde
Pantelis Dentakis
Conte de la mythologie grec, cruel et tragique.
mise en scène très intéressante, micro marionnettes , et projections macro.

Présentation

Sur une scène miniature, le mythe sanglant de Procné et Philomèle se raconte à la manière d’un conte fantastique. Tels des joueurs d’échecs, deux acteurs face à face déplacent, au plateau et à vue, cinq personnages sous emprise. Sous l’emprise de qui ? Du destin, tout simplement. Pantelis Dentakis fait de La Petite dans la forêt profonde, récit tiré des Métamorphoses d’Ovide et adapté par Philippe Minyana, une pièce indisciplinaire composée de théâtre, de micro-sculptures, de vidéo et d’une œuvre musicale terrifiante. L’histoire se joue sur plusieurs niveaux de sens métaphoriques et visuels, entre l’infiniment petit et l’infiniment grand, entre les inanimés et le vivant, entre le vécu et le projeté. Dans une esthétique empruntant au film d’horreur, le travail du metteur en scène grec questionne la relation de l’humain à sa propre finitude et les stratagèmes qu’il met en place pour tenter de maîtriser l’incontrôlable. Et non sans humour, il cite un proverbe grec qui milite pour la plus grande des humilités face à notre société arrogante et manipulatrice « quand les mortels prévoient quelque chose, les dieux rient ».

Résumé du mythe d’Ovide
Dans les Métamorphoses d’Ovide, Procné est mariée à Térée, roi de Thrace. Après la naissance de son fils Itys, elle désire revoir sa sœur Philomèle. En la cherchant à Athènes, Térée, subjugué par sa beauté, la viole, lui coupe la langue et l’enferme dans une bergerie. Il rapporte à sa femme que sa sœur est morte durant le voyage. Philomèle a l’idée d’avertir sa sœur en tissant une toile qui raconte son calvaire. Pour la venger, Procné fait venir sa sœur au palais, elles tuent Itys, le découpent, cuisent ses membres et le font servir à dîner à Térée. Lorsque celui-ci réclame son fils, Procné répond simplement « Ton fils est avec toi », et Philomèle surgit jetant la tête d’Itys sur la table. Transporté de rage, Térée veut poursuivre les deux sœurs. Mais elles se métamorphosent en oiseaux.

Né à Besançon en 1946, Philippe Minyana a écrit une quarantaine de pièces de théâtre éditées pour la plupart aux Éditions théâtrales et à L’Arche éditeur. Parmi ses œuvres, Chambres, La Maison des morts, La Petite dans la forêt profonde, des livrets d’opéra, des pièces radiophoniques diffusées sur France Culture et France Inter. Parallèlement, il a exercé le métier de comédien et de directeur d’acteurs et a été auteur associé au Théâtre Dijon-Bourgogne de 2001 à 2006.

La Petite dans la forêt profonde de Philippe Minyana est publié chez l’Arche Éditeur.

Distribution

Avec Katerina Louvari-Fasoi, Polydoros Vogiatzis

Texte Philippe Minyana
Traduction Dimitra Kondylaki
Mise en scène Pantelis Dentakis
Assistanat à la mise en scène Yorgos Kritharas
Sculpture Kleio Gizeli
Vidéo et lumières Apostolis Koutsianikoulis
Scénographie Nikos Dentakis
Costumes Kiki Grammatikopoulou
Musique Stavros Gasparatos en collaboration avec Yorgos Mizithras
Photographie Domniki Mitropoulou

Surtitres SuperTitles.gr
Traduction en anglais Ioanna Papakonstantinou 
Technique Panagiotis Fourtounis
Communication Yeorgia Zoumpa

 

 
 
 

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