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La figure du clown

Les clownesses, mis en scène par Olivier Lopez

Il y a « autant de clowns que d’hommes et de femmes » affirme André Riot-Sarcey, fondateur de la Maison des Arts du Clown et du Cirque (2008).  Nous avons vu Les clownesses, mis en scène par Olivier Lopez, au Volcan, quatre figures différentes, assez fortes. D’emblée nous savons que l’art de faire rire est un des plus difficiles. Et ce qui nous a émues dans ce spectacle dont certains ont dit qu’il n’était pas « abouti », c’est justement le travail de chacun sur la faiblesse. Dans un monde où l’on recherche la performance et l’efficacité, ceux-là essaient et ratent tout ! Malgré leurs efforts, ils sont des espèces d’antihéros. Si l’on pense aux personnages de la commedia dell’arte, clowns grandioses, on se dit qu’aujourd’hui, au contraire, l’art du clown est celui de la soustraction. « L’essence du clown…se trouve dans la faiblesse fondamentale de l’être humain, dans les particularités qui, sur un certain plan, font de chacun de nous un raté. » disait Jacques Lecoq, fondateur d’une école de théâtre. Voilà que la maladresse du clown  autorise la nôtre. Contrairement à l’humoriste, le clown se moque de lui-même. Le comédien qui doit « trouver son corps » de clown, vivre ses émotions et jouer avec, se confronte au regard du public dans la pire situation qui soit : « Il dépouille l’acteur de ses artifices », selon Paul-André Sagel, comédien, metteur en scène, auteur. Aussi est-il l’enfant, l’idiot du village, le poète, le sage…

Sylvette Bonnamour, Blandine Donneau.

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