Après la Grande conversation, stupéfaction ! Main d’oeuvres expulsé par le maire de Saint-Ouent….

Adhérents de l’association MCH et publics de la Grande conversation sur les Tiers-lieux, nous soutenons  cet exemple de « démocratie culturelle » modifiant les relations des habitants à la culture et mis à mal brutalement.

Dans Le Monde :

Juliette Bompoint, la directrice de Mains d’Œuvres, raconte le choc matinal, mardi 8 octobre, d’assister à la pose de plaques de fer devant les entrées de ce pilier de la vie culturelle de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), expulsée par surprise juste avant son ouverture quotidienne.

L’association, qui occupe une place centrale à Saint-Ouen, à la fois pépinière et lieu de diffusion artistique pluridisciplinaire, était en conflit avec la mairie depuis l’élection de William Delannoy (UDI), en particulier au sujet du bâtiment industriel de 4 000 m2 où l’association est installée depuis 2001.

« Je suis abasourdi, réagit Jean-Louis Péru, l’avocat de l’association. Sur un dossier de ce type, avec d’un côté une activité foisonnante, et de l’autre le projet balbutiant d’un nouveau conservatoire, qui n’a été ni voté ni budgété, pourquoi le préfet n’a-t-il pas attendu l’arbitrage du juge ? Où était l’urgence ? Le couperet s’abat alors que le débat juridique est loin d’être terminé, et empêche une solution de repli. Ça ne fait que des dégâts, c’est incompréhensible. »

« Le matériel des artistes est verrouillé à l’intérieur, certains doivent annuler des représentations. La méthode est très violente et n’a aucun sens », renchérit Juliette Bompoint, qui espère que les négociations avec les huissiers permettront rapidement à chacun de récupérer ses outils de travail…

Si le bras de fer de Mains d’Œuvres avec le maire remonte à 2014, la nouvelle échéance électorale est en ligne de mire. ..

Mains d’Œuvres, c’est 250 résidents, 300 événements par an, 70 emplois, notamment dans des structures d’économie sociale et solidaire, en chômage technique, et 125 bénévoles. C’est aussi 21 studios de musique et 300 élèves qui fréquentent l’école de musique Momo, dont les cours vont être organisés chez les habitants. C’est un lieu rassembleur : nous avons de nombreux soutiens, aussi bien dans les réseaux professionnels que de la part des habitants, quand le maire essaie de diviser. »

Contacté, le ministère de la culture a indiqué que la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) doit recevoir, dès ce mercredi, les responsables de la structure, et précisé que celle-ci « est prête à accompagner Mains d’Œuvres pour redéfinir un nouveau projet dans un nouveau lieu ». 

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