« Seuls, ensemble », film de David Kremer

Le Festival Ciné-salé nous permet de voir des films que nous ne pourrions pas voir autrement…notamment des films documentaires.

Dans le film « Seuls, ensemble » de David Kremer, le spectateur est au plus près des marins, sur le bateau. C’est tout juste si l’on n’a pas le mal de mer ! Quelle intelligence les plans rapprochés sur les vagues, le pont du bateau, les machines, l’énorme filet gorgé de poissons…Et dans cette usine sur mer, les plans fragmentés de cette chaîne de préparation des filets, si rapide et si précise donnent à ressentir l’urgence et la difficulté du travail.

Beaux portraits d’hommes, ensemble et seuls aux prises avec des éléments géants sillonnés par des flux d’oiseaux pressés….IR

http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/seuls-ensemble.html

« Seuls, ensemble » est le  premier long-métrage de David Kremer, ancien élève de la Fémis section image, après des courts-métrage consacrés au milieu marin : Coups de filet (2007) et L’Étoile du matin (2013). Ce premier film documentaire a été sélectionné et remarqué à juste titre dans plusieurs festivals (Visions du Réel en Suisse, Festival Jean Rouch, Festival du Film de l’Environnement d’Ile-de-France, et dans une quinzaine de festivals dans le monde), mais aussi récompensé (Festival international de Nancy, prix spécial du jury ; Traces de vie, prix du premier film).
Le réalisateur a embarqué sur la Grande Hermine, dernier chalutier français armé pour la pêche hauturière arctique, en mer de Barents pendant plusieurs mois (les campagnes sont de 8 à 12 semaines) lors de la campagne d’été 2013, filmant le travail intense, les conditions éprouvantes et aussi dangereuses, des marins pêcheurs.

Le titre choisi dit bien que David Kremer ne mythologise pas le réel mais s’ancre pleinement dans le milieu humain auquel il se consacre.(…) Il exprime bien le portrait individuel et collectif de marins dans un milieu donné, celui du chalutier, en miroir des oiseaux dans les airs et des poissons dans les eaux.(…)

Il s’attache (aussi) à filmer la machine qu’est le chalutier, le bruit des turbines, les rouages, à travers des gros plans visuels et sonores. Si la pêche hauturière sur un chalutier est mécanisée, elle conserve cependant une part artisanale, réalisée par les mains des hommes : les poissons sont récollectés puis travaillés ; ils sont placés sur un plateau déroulant, défilent sous un rouleau, puis sont découpés au couteau, conservés dans du papier plastique, congelés et mise en boîte. Ce n’est ni plus ni moins qu’une image même du travail cinématographique dans sa dimension artisanale en lien avec une machine, qui, si elle vaut pour le travail de la pellicule, n’en présente pas moins la dimension à hauteur d’hommes, sans grands effets, choisie par David Kremer. »  Marie Gueden

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