L’apéro du 18 avril aux Gens de Mer…

L’apéro du 18 avril aux Gens de Mer…

Nous étions  bien installés et bien tranquilles pour discuter hier soir, Liliane, Annette, Annie, Christophe et moi. Et on a tous eu une pensée très chaleureuse pour Isabelle.

Le soleil avait donné à chacun des envies d’escapades et de grand air alors on a parlé de jardins, de plages, de Canopée, d’expositions et quand même de salles obscures.

Annette revenait du festival « Livres et Musiques » à Deauville autour de l’Italie. Des lectures inégales (Ariane Ascaride pas très au point mais un très beau texte de Marta Morazzoni « La note secrète ») mais surtout une bouleversante évocation du destin tragique de Pier Paolo Pasolini à travers sa correspondance et des chansons grâce à un merveilleux lecteur accompagné d’un piano (A. Interlandi et M.El Fassi). Se pose encore une fois la question des lectures et de leur qualité, lire un texte est-il plus difficile que le jouer ? Pourquoi tant de mauvaises lectures par des comédiens confirmés ?

Liliane a fait la tournée des grands ducs (grâce à sa carte  Ambassadeur 76). Elle a flâné avec plaisir dans les jardins du château de Mesnières en Bray dans l’exposition « Narcisses et tulipes », promenade bucolique dans ce Pays de Bray plein de charme. Puis au château de Vascueil devant une relecture de la Tapisserie de Bayeux. Et enfin au château de Martainville qui accueille une exposition de photos d’Eric Bénard « Les gens du lin » dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste. Christophe rappelle que la MCH présentera à cette occasion deux portraits d’artistes le 17 septembre.

En beaucoup plus sombre, Annie était encore profondément secouée après avoir vu « L’homme qui répare les femmes »,  le terrible document sur le Dr Denis Mukwege qui se bat contre le martyre des victimes des viols systématiques en RDC. Sans beaucoup d’espoir d’éradication de cette violence.

En écho à ces souffrances et à la place des mots pour les dénoncer on a évoqué à nouveau « La nuit tombée »d’après Antoine Choplin présentée par la Compagnie Tux Hinor, lauréate du Festival « Estuaire en scène » en mars dernier. En lien avec notre prochaine Grande Conversation  ce spectacle pose la question du texte sur scène (comment jouer un roman ?). Et puis c’était l’occasion de parler encore de ces bons moments de théâtre proposés par des troupes amateurs souvent d’un bon niveau et de notre goût pour les beaux textes, Marguerite Duras, Harold Pinter. Christophe nous rappelle que « La nuit tombée » sera jouée à nouveau le 25 avril à Montivilliers pour commémorer les 30 ans de Tchernobyl.

Des textes encore avec Tchekhov mis en scène par Thomas Ostermeier à Caen qui a laissé Annette perplexe. C’était La Mouette. Pourquoi cette impression de messages plaqués avec trop d’insistance sur le texte original? Toujours la question du texte qu’il faut ou pas « actualiser » et jusqu’où… ? Faut-il «surligner» le sens du texte ou laisser le spectateur cheminer seul grâce à quelques repères d’actualité ? Débat…

On a terminé en revenant à la nature et en levant la tête vers le ciel et  les nuages. Christine avait vu par hasard au Centre Pompidou le projet initial de la rénovation des Halles en allant découvrir les maquettes délicates et poétiques de Jun’ya Ishigami, le jeune architecte japonais accueilli au Centre Pompidou (« How small ? How vast ? How architecture grows ? »). Un univers immaculé et aérien tout en transparence où les maisons se fondent dans le végétal. Des projets surtout,  épurés et élégants. Quant à la réalité, il suffisait de quelques pas pour voir la toute nouvelle construction au sommet des Halles, la Canopée définitive assez éloignée du voile de verre imaginé au départ. Il faisait beau donc pas de fuites d’eau. Le soleil  brillait donc pas de jaune pisseux, blafard, lavasse (cf Le Monde du 16 avril 2016). Mais une grande ouverture sur les futurs jardins et une belle perspective lumineuse sur la Bourse du commerce et sur Saint Eustache. Et toujours la question de la rénovation, de la modernisation, de l’ancien remis au goût du jour, de la restauration ? De la conservation des vestiges ? Jusqu’où ?

Finalement, en architecture comme ailleurs ce qui change tout c’est la perspective et le point de vue !

Nous nous sommes  donc quittés contents de notre petit apéro chaleureux en attendant les prochains : le  24 mai  et le 16 juin au Chat Bleu.

Christine Baron le 19 avril 2016

http://www.journal-laterrasse.fr/la-mouette-7/

 

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