Projet : partir à la découverte de la source, de la provenance du charbon pour produire inventaire photographique et maquettes. Située à 160 km au nord de Sydney, Newcastle abrite en effet le plus grand port d’exportation de charbon mondial et partage avec le Havre l’identité de ville portuaire.
A la source de l’exposition HANGAR 500/17, une résidence menée au rythme soutenu d’une marche, traversant sept semaines d’exploration sur l’industrie minière. Par choix, elles seront passées dans la Hunter Valley, région du sud–est australien et plus particulièrement dans la ville de Newcastle. Par son rang de premier port mondial d’exportation de charbon, je suppose que le territoire permettra d’y découvrir des complexes équipés d’une machinerie démesurée, dans un univers science fictionnel.
Avant même l’atterrissage, le compte à rebours est lancé à la vue des sombres monticules sur les parcs de stockage des terminaux. A ces premiers repérages suivront rapidement des prises photographiques nocturnes puis diurnes. Pas à pas investigations et productions documentaires cèdent à la décontextualisation des objets, des formes et des lumières, jusqu’à la fragmentation parfois.
J’explore, j’investis mon sujet au travers des collectes d’éléments visuels et sonores faisant irruption dans mon cheminement. Peu à peu, la matière étudiée me submerge, révèle les images, les sons aux couleurs, aux sensations éprouvées et aux perceptions. L’exploitation du minerai se dévoile dans la complexité de ses rapports aux hommes et à la nature. L’utilisation de la ressource s’éclaire de sens, autant que de son paradoxe, sans altérer l’ambivalence de ma fascination esthétique. »
De retour au Havre dont la centrale thermique utilise un charbon venu de quatre continents, je sonde à nouveau le matériau. Installations et maquette questionnent le potentiel des énergies fossiles, rendant compte de l’omniprésence de leur usage dans la production de la marchandise, esquissant une vision crépusculaire. Sébastien Jolivet
Avant même l’atterrissage, le compte à rebours est lancé à la vue des sombres monticules sur les parcs de stockage des terminaux. A ces premiers repérages suivront rapidement des prises photographiques nocturnes puis diurnes. Pas à pas investigations et productions documentaires cèdent à la décontextualisation des objets, des formes et des lumières, jusqu’à la fragmentation parfois.
J’explore, j’investis mon sujet au travers des collectes d’éléments visuels et sonores faisant irruption dans mon cheminement. Peu à peu, la matière étudiée me submerge, révèle les images, les sons aux couleurs, aux sensations éprouvées et aux perceptions. L’exploitation du minerai se dévoile dans la complexité de ses rapports aux hommes et à la nature. L’utilisation de la ressource s’éclaire de sens, autant que de son paradoxe, sans altérer l’ambivalence de ma fascination esthétique. »
De retour au Havre dont la centrale thermique utilise un charbon venu de quatre continents, je sonde à nouveau le matériau. Installations et maquette questionnent le potentiel des énergies fossiles, rendant compte de l’omniprésence de leur usage dans la production de la marchandise, esquissant une vision crépusculaire. Sébastien Jolivet
Sébastien Jolivet est diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art et Design Le Havre Rouen (ESADHaR). Il vit au Havre et travaille en France et à l’étranger. Depuis quatre ans, il développe le projet « SPRING », pour lequel il produit des images et des formes, reflets de sa fascination presqu’enfantine pour le gigantisme et la démesure de la zone portuaire, l’étendue de ce territoire et la dimension de ses machines. Le projet, voué à être matérialisé par quatre installations, explore l’identité du quartier de l’Eure et s’intéresse plus particulièrement à la centrale EDF et à la ressource première de son activité : le charbon
- DU 07 AU 29 SEPTEMBRE
- VERNISSAGE LE 07 SEPTEMBRE A 18H
- GALERIE 65 DE L’ESADHaR
- 65 RUE DEMIDOFF – 76600 LE HAVRE
Visuel : DR – Sébastien Jolivet
Une exposition réalisée avec le soutien de la Région Normandie.