Une pièce sans auteur, est-ce un drame ?!
Sont invités pour rencontrer le public:
Joseph Danan, auteur dramatique et essayiste, auteur de : Entre théâtre et performance : la question du texte.
Florence Caillon, chorégraphe, dont le spectacle Passion simple, adaptation du roman d’Annie Ernaux, au programme du Volcan les 19 et 20 mai.
Marie-Hélène Garnier, comédienne, dont le projet Le grand déballage a été représenté au Volcan en février 2016.
Luc Boucris, chercheur, auteur de Arts de la scène, scène des arts, brouillage de frontières.

» Avignon 2015 – Lear miniature – Olivier Py » Crédits photo : Catherine Désormière
Pour la 5ème édition de la Grande conversation, le sujet de notre échange sera consacré aux mutations du texte théâtral. Vous, spectateur, avez-vous été parfois déconcerté en sortant d’un théâtre, vous sentant privé de ce que vous attendiez : une intrigue, des dialogues ? Ou bien séduit par une écriture faite d’un ensemble où les sons, la lumière, l’usage des corps et de l’espace, l’emportaient sur les mots jusqu’à parfois leur disparition ?
Pour la scène contemporaine, la dénomination « pièce de théâtre » suggère une contrainte, un obstacle à la liberté de création. Le texte prend d’autres formes, celles de la réécriture, de l’improvisation, de l’adaptation, du découpage, du collage. Parfois lacunaire, suggéré, en creux. Alors, y a-t-il dans cette mutation un effacement progressif du texte dramatique ? Remplacé par l’élaboration d’un langage où se mêlent les mots, les images et les corps ? Un bricolage d’écritures diverses plutôt que travail littéraire ? Ce qui est certain, c’est que le texte n’est plus sacré. Or, si le théâtre n’est plus essentiellement littérature, quelle est la nature de son texte ? Et quelle est la place de l’auteur dramatique ? Dans ce bouleversement y a t-il perte ? Ou bien, est-ce tout un horizon de la création qui se libère pour créer de nouveaux chefs-d’oeuvre ?
Qu’en pense le public ? Est-il enthousiasmé, troublé, déçu ?