LE VOYAGE DANS LA LUNE (BON PLAN de l’association MCH)
Alors que les Terriens se croient les seuls êtres du cosmos, le Roi V’lan cède au désir de son fils, le Prince Caprice, et organise une expédition vers la Lune. Voici le point de départ de cette comédie lunaire, aussi désopilante que poétique, que Jacques Offenbach crée en 1875. L’écriture drolatique, les mélodies scintillantes et la magie des effets scéniques lui assurent un succès toujours renouvelé. Olivier Fredj en préserve toute la saveur, déroulant de grands tableaux visuels où chanteurs et danseurs-acrobates se partagent la scène. Ce voyage réjouissant et insolite est l’occasion de découvrir les voix prometteuses de la relève du chant français et, comme souvent avec Offenbach, de contempler, avec humour, nos certitudes et nos vanités face à l’altérité !
JACQUES OFFENBACH
Cologne, 10 juin 1819, Paris, 5 octobre 1880.
Vers 1800, son père, Isaac Juda Eberst, quitte sa ville natale d’Offenbach am Main et s’installe à Cologne où il adopte comme nom de famille Der Offenbacher, puis simplement Offenbach, la loi obligeant à avoir un patronyme stable. Il est relieur et professeur de musique et de composition. Par la suite il est cantor à la synagogue de Cologne.
Jacques Offenbach est le plus jeune de sept enfants. Il reçoit des cours de violon de sa mère, mais à l’âge de 9 ans, choisit le violoncelle. Avec son frère Julius (1815-1880) au violon et sa sœur Isabella (1817-1891), il forme un trio qui joue dans les bars de la ville.
Il étudie avec le violoncelliste Joseph Alexander (1770-1840) puis avec Bernhard Breuer (1808–1877) auquel il dédie sa première composition publiée en 1833….
Il obtient en 1855 la concession d’une salle sur les Champs-Élysées, qu’il déménage passage Choiseul dans le 2e arrondissement, sous le nom de Bouffes-Parisiens. La censure lui impose de ne monter que des pièces en un acte, avec un maximum de quatre personnages, ce qu’il détourne avec un cinquième personnage, « croquefer », restant muet, mais brandissant des pancartes. Les bouffonneries et les facéties de ses productions, la qualité de sa musique, gagnent en succès au point de repousser les limitations de la censure.
En 1858, il peut créer sa première œuvre à grand spectacle, Orphée aux enfers. Le succès lui permet d’éponger ses dettes, d’acquérir une villa à Étretat, « Villa d’Orphée ». Il obtient la nationalité française en 1860….
A la tête de Gaîté-Lyrique en 1872, il fait évoluer ses œuvres vers le genre revue à grand spectacle, annonçant le music-hall.