Mise en scène par la Havraise Laëtitia Botella
La pièce de théâtre de la Saison du THV qui nous invite à regarder l’humanité avec tendresse et humour !
Né à Londres en 1961. Gregory Motton a écrit une dizaine de pièces de théâtre où le réalisme glisse hystériquement vers la satire avec une rare violence. Il s’impose comme un des dramaturges anglais les plus novateurs des vingt dernières années. À l’origine, cette pièce devait être une adaptation de La Tempête. Au final, L’Île de Dieu ne doit pas grand-chose à Shakespeare, même si on y retrouve l’île, les eaux diluviennes, et si Prospero, Ariel et Miranda apparaissent en filigrane. La pièce comporte une trentaine de personnages parmi lesquels Dieu et Lucifer ont une place primordiale.
À côté des moments de farce pure et des pointes satiriques qui émaillent le texte, Gregory Motton pose, en poète, une question théologique cruciale sur les rapports de Dieu envers son Univers.
Attention le spectacle se déroule au Théâtre des Bains Douches (places limitées)
Traduction
Nicole Brette
Mise en scène
Laëtitia Botella
Assistante à la mise en scène
Anne Marguerin
Distribution définitive
Pierre Moure
Emilie Leredde
Vincent Fouquet
Marie Crouail
Yann Berthelot
Jade Collinet
Scénographie
Ludovic Billy
Création sonore
Mathieu Gagelin
Création lumière
Jean-François Lelong
Production
Compagnie Les Nuits Vertes
Coproduction Le Passage – Fécamp
Avec le soutien de la Ville du Havre et du CDN Haute-Normandie – Rouen
Le texte de Gregory Motton est une véritable mine d’or à mes yeux car il traite sans gravité, avec le cynisme le plus habile de sujets très importants pour moi : la solitude de l’être face à lui-même, face à l’Autre. « Comment et pourquoi j’existe ? », le besoin de sens et de spirituel pour trouver une justification à son existence.
Mais quand la croyance elle-même disparaît reste la poésie…
Avec cette pièce Gregory Motton réussit une pirouette adroite et formidable.
Les épisodes de la Bible ne sont qu’un « prétexte » pour tendre une loupe sur notre humanité perdue, noyée dans ses propres inepties. La bêtise, l’aigreur prennent le pas sur la foi, au grand désespoir d’un Dieu qui ne sait plus très bien quoi faire de son humanité.
La pièce est à mi-chemin entre Raison (les discours philosophiques de Lucifer tentent encore de comprendre quelque chose à l’« Existence ») et Imagination (G. Motton va plus loin avec certains éléments de la Bible, cela oriente notre Histoire commune dans de nouvelles directions, différentes de celles que nous connaissons). Il fait appel à notre mémoire collective avec poésie et impudence, mais le spectateur n’est pas dupe et se rendra bien vite compte que cette pièce est profondément ancrée dans la modernité.
Le sacré est ramené à l’humain, comme Ovide a pu le faire avec Les Métamorphoses. Les Dieux eux-mêmes nous ressemblent, s’humanisent et ne cessent d’entretenir un lien étroit avec Les Hommes et les Femmes (amour, haine, envie, désir).
À la fin, il n’y a pas de solution, pas de grands discours sur la condition humaine. Cette pièce nous invite à regarder l’humanité avec tendresse et humour – Laëtitia Botella
NOTE
Attention ce spectacle de la Saison du THV se jouera au Théâtre des Bains Douches !
Le vendredi 26 février 2016 à 20h, La Compagnie Les Nuits vertes donnera une troisième représentation de ce spectacle, dont les places seront uniquement en vente au Théâtre des Bains Douches ou par mail : communication@theatredesbainsdouches.fr – theatredesbainsdouches.fr
SITE INTERNET
Compagnie Les Nuits Vertes – http://www.cielesnuitsvertes.com