Compagnie Le Festin / Cie Anne-Laure Liégeois
Il y a quelques siècles, en Italie, Boccace écrivait Le Décaméron : dix jeunes gens fuient leur ville pour échapper à la peste, et se réfugient dans les collines environnantes où ils se racontent des histoires pour survivre à l’horreur.
Il y a si peu, nous étions tous éloignés des lieux de rassemblement et de récit par la pandémie… Alors Anne-Laure Liégeois, bien connue des fidèles du Volcan, a proposé à douze auteurs d’écrire autour du « fléau », du danger – et des armes qu’on invente pour y échapper. Elle a mis en scène ces textes dans un parcours excitant et troublant, qui vous entraîne à travers le théâtre, confinés par petits groupes dans un endroit secret. Six comédiens viennent vous confier les mots vibrants de poètes d’aujourd’hui, parlant à langue déliée de désirs délirants, d’intime et de très grand, de douleur et d’espoir.
Fuir le fléau se vit comme une aventure, un parcours entre plusieurs lieux inattendus du théâtre : depuis les coulisses et la fosse d’orchestre jusqu’aux dessous de scènes ! Pour Anne-Laure Liégeois, Fuir le fléau est également le témoignage saisissant d’un moment « aux sensations et sentiments exacerbés, aux désirs délirants, à la réflexion sur la nature de l’homme et sur le monde».
À la fin, on se retrouve pour applaudir, lire, discuter, et peut-être même partager un verre. Quand les histoires reviennent, il n’y a pas d’espoir qui ne soit assez fou.
Ecoutez l’entretien avec Anne-Laure Liégeois sur Ouest Track radio dimanche 9 janvier à 11h dans notre émission VIVACULTURE ou à la demande ici.
Le « Décaméron », Boccace
Comme l’écrit l’auteur dans sa Préface, il s’agit de « cent nouvelles, ou fables, ou paraboles, ou histoires, comme il vous plaira de les appeler, racontées en dix jours par une honnête compagnie de sept dames et de trois jeunes hommes pendant le temps de la peste… ». Le récit de l’épidémie, de la rencontre des dix jeunes gens, de leur départ et de leur séjour à la campagne, d’où ils rentreront ensuite à Florence, constitue donc le cadre du recueil.
photos Christophe Raynaud de Lage
Représentations lundi et mercredi à 19h30, mardi à 20h30.