Bruno Peinado s’est intéressé aux relations du modernisme et du tropicalisme. Ces rencontres de courbes et de lignes droites évoquent ces proches relations des plans d’Auguste Perret et des courbes du Volcan de Niemeyer au Havre.
Bruno Peinado construit son oeuvre à partir des produits culturels du monde moderne. Oeuvres phares de la grande peinture, du modernisme et de l’avant-garde et objets industriels, marques, logos ou slogans publicitaires, sont appropriés et détournés sans distinction, souvent accompagnés de longs sous-titres ludiques et révélateurs. La campagne anti-copyright ou la mise en cause de la notion de nouveauté, sont autant de stratégies de résistance que Bruno Peinado met délibérément en place, s’opposant à la simplification du monde qui en fige le sens.
Bruno Peinado mixe les techniques : peinture, sculpture, vidéo, son, pour concevoir les installations qui reflète sa vision de la société contemporaine qui est selon lui « une collision d’images et de cultures ». Pour décrire son travail, il évoque les termes de « créolisation » et de « métissage ».
On retrouve ainsi dans son oeuvre beaucoup d’images empruntées à la culture populaire : pochettes de disques, flyers, jeux vidéo… Bruno Peinado l’affirme : « il y a une dimension pop dans mon travail, puisque je redessine des images trouvées dans les magazines. Mais c’est un geste de réappropriation pour en comprendre le fonctionnement. Ce qui m’intéresse, c’est de remettre en jeu ces images. »
Ainsi, « The big one », une sculpture monumentale d’un bibendum Michelin black.