« Travelling avant au ras de l’eau avant que la caméra n’embrasse les galets, la plage, l’amer de l’église Saint-Joseph, les tours de la Porte Océane. Au commencement du Havre, il y avait l’estuaire, le fleuve, la mer et ce ciel préfigurant les horizons lointains. « C’est une ville que j’ai détestée… parce qu’on déteste aussi ce qui ne se donne pas facilement quand on est ado. »
Mots durs, abrasifs de Christophe Ono-dit-Biot, écrivain et journaliste né au Havre en 1975. Comme le directeur adjoint de la rédaction du Point, Christian Clères a lui aussi d’abord rejeté cette ville où il arrivait par le train pour voir son père marin embarquer. Lui-même écrivain, le réalisateur est revenu au Havre à maintes reprises, notamment pour y tourner un documentaire sur l’histoire de la Maison de la Culture. « C’est là que j’ai pris la mesure qu’il y avait dans cette ville un nombre important d’écrivains reconnus et qui ont reçu les plus grands prix de la littérature française, dans un temps court. »
« Une ville qui a de la gueule… »
Ils sont sept à se confier sur le grand port normand. Certains y sont nés, d’autres y ont vécu, en sont partis, sont restés ou revenus. Et ce qui frappe dans De la plage à la page, c’est que Le Havre est au cœur du processus de création de Maylis de Kerangal, François Vallejo, Philippe Huet, Guillaume Le Touze, Linda Lê et Christophe Ono-dit-Biot. » Paris-Normandie