Pionnier de la Free Music Européenne (à ne surtout pas confondre avec le free jazz) après avoir été l’assistant de Karlheinz Stockhausen, Chris Burn est l’un de ces artistes qui, les premiers, ont étendu les possibles de leur instrument par de multiples approches techniques. Ce pianiste qui, en dehors du clavier, privilégie volontiers le contact direct avec les cordes, montre également en solo, en trio ou à la tête de son Ensemble, une rare fidélité aux partenaires de la première heure comme à ceux des nouvelles générations auxquels il ne demande qu’un réel engagement dans leur propre démarche. Ainsi du saxophoniste John Butcher, avec lequel il se produit régulièrement depuis 45 ans, ou du batteur Mark Sanders dont il requiert expressément la présence rythmique. Nous sommes donc en droit d’espérer un très grand concert en ce début de soirée au Fitz, dans les entrailles du Volcan.
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20h30 . Le Phare
Mia Zabelka [AT] : violon, électronique
Plus encore que violoniste, Mia Zabelka s’affirme comme une exploratrice du son et de la musique en tant que phénomène physique. Son processus, fondé sur le Jeu Automatique, s’applique à repousser constamment les limites de l’expression par l’interférence de bruits corporels, de manifestations organiques ou de cris primaux au lyrisme sauvage. Ses performances, où se mêlent aussi bien la déconstruction de l’instrument que son extension grâce à divers systèmes électroniques ou sa préparation par l’insert de corps étrangers au cœur de l’âme résonnante, en font assurément l’une des plus singulières artistes de ce monde déjà singulier qu’est celui de la musique expérimentale.
Margot Dorléans : « Confier »
« Confier » est un duo intimiste où la confiance se décline dans un corps à corps qui prend la forme d’une étreinte se déployant dans un espace-temps dilaté. L’écoute est portée sur la pulsation cardiaque, la respiration et les micro-déplacements captés, traités et harmonisés en temps réel par un système en équilibre instable avec celui de la diffusion. Les deux corps sont ainsi abordés géographiquement dans une relation de glissements, de pressions, d’appuis où ils ne peuvent bouger sans l’autre, sinon en se faisant chuter… Paradoxalement cet espace-temps demeure celui d’un apaisement et d’une bienveillance, d’une douceur où le physique révèle l’humanité de la relation. Voyage immersif et sensible au coeur de la relation se tissant entre deux corps en mouvement.
Conception – Chorégraphie : Margot Dorléans. Interprétation : Manon Parent & Margot Dorléans. Regard extérieur — Maxime Guillon-Roi-Sans-Sac. Texte — Guillevic, avec la voix de Camille Kerdellant. Création sonore : Laurent Durupt. Création Lumière : Grégoire Desforges. Création Costume : Salina Dumay. Durée : 45 min