L’intimité d’un lien (1801-2021)
Embarquez avec nous en terres australes !
Du 5 juin au 7 novembre, le Muséum met à l’honneur l’Australie à travers les arts et les sciences. 220 dessins de Charles-Alexandre Lesueur et Nicolas-Martin Petit de l’expédition de Bonaparte vers l’Australie (1800-1804) sont présentés aux côtés d’objets patrimoniaux et de créations contemporaines australiennes.
On y parle d’animaux, de géographie, d’environnements marins, de découvertes singulières… hier et aujourd’hui – ici et là-bas !
En 1800, deux bateaux quittent le port du Havre en direction de la Nouvelle-Hollande, nom alors donné à l’Australie. Projeté par le capitaine Nicolas Baudin et ordonné par le Premier Consul Bonaparte, le Voyage de Découvertes aux Terres Australes a duré près de quatre années, pendant lesquelles la corvette Le Géographe et la gabare Le Naturaliste ont sillonné les mers du sud.
Ces noms illustrent les différents objectifs de l’exploration : géographique, cartographique, zoologique, botanique et anthropologique. L’expédition Baudin est la première exploration géographique détaillée des côtes du Sud australien qui constitua notamment le premier inventaire de la faune et flore maritime jamais réalisé sur ce continent.
Ce voyage, c’est aussi la naissance d’un lien fort et durable entre deux régions du monde. Un lien qui perdure encore aujourd’hui : parce que la collection des 8 000 dessins et manuscrits de Charles-Alexandre Lesueur conservée au Muséum du Havre constitue un ensemble majeur pour l’histoire australienne, mais aussi parce que le Muséum poursuit le dialogue avec les communautés d’Australie méridionale, de Tasmanie et du Détroit de Torres, autour de ce patrimoine exceptionnel et de la création contemporaine.
Cette nouvelle exposition, c’est plus de 200 dessins de Charles-Alexandre Lesueur et Nicolas-Martin Petit réalisés lors de l’expédition, présentés aux côtés des collections patrimoniales du musée et de 46 créations contemporaines australiennes. L’exposition donne la parole aux communautés sur des thématiques environnementales préoccupantes, mais leur permet également de faire connaître ou de faire renaître des traditions ancestrales.
L’exposition s’articule autour de trois parties.
- La première évoque la recherche scientifique et la diffusion de ses résultats, du Voyage aux Terres Australes en 1800 à aujourd’hui, autour notamment des questions de biodiversité marine.
- La deuxième section fait voyager le public au cœur de la culture aborigène avec une galerie de portraits réalisés pendant l’expédition et des objets contemporains d’Australie du Sud (communauté des Ngarrindjeri) et de Tasmanie.
- La troisième section présente un véritable centre d’observation de la nature : à travers les dessins naturalistes (dont de nombreuses aquarelles sur vélin) et des animaux naturalisés, l’espace offrira un regard sur les milieux naturels et leurs habitants.
Cette rencontre unique entre objets scientifiques, objets d’arts et objets contemporains puisant leur source dans les traditions culturelles anciennes ouvre un dialogue très actuel sur les liens inter-culturels et sur la question environnementale.