Viva culture du 20 août sur Ouest Track Radio http://ouest-track.com/podcasts/viva-culture-20-aout-2017-519 : complément d’infos sur le festival d’Avignon

Festival d’Avignon#3

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Christine Labourdette a vu Flammes au Théâtre des Halles. Dans Grazia, Anne Seften rend compte de sa rencontre :

Non professionnelles il y a encore un an, dix jeunes femmes issues de quartiers populaires jouent « Flammes » au festival d’Avignon.

Elles parlent identité, exil, montrent qu’elles refusent de se soumettre au même déterminisme social et culturel que leur mère. Et envoient valser les clichés, dans une atmosphère qui rappelle le film Divines. Pendant deux ans, Ahmed Madani – dont la pièce Illumination(s), son pendant masculin, s’était jouée à guichets fermés en Avignon en 2013 -, a casté une centaine de candidates. (…)

Le jour de son arrivée en Avignon, Anissa Kaki, 29 ans, a gravé « Rêve de gosse » sur sa page Facebook : « Quand j’étais petite, mon père m’emmenait au Théâtre des Amandiers à Nanterre, c’était pour moi un lieu de vie.

 Nous évoquons aussi dans ce 3ème épisode la pièce de Guy Cassiers, Borderline, d’après le texte Les suppliants d’Elfriede Jelinek.

borderline

Voici la présentation dans la brochure du in :

Des réfugiés franchissent la Méditerranée. Au péril de leur vie, dans des bateaux de fortune, ils ne rencontrent sur la terre ferme qu’incompréhension ; un monde ambigu en proie à ses propres peurs et à ses questionnements, à la fois concerné et impuissant. Guy Cassiers, metteur en scène mais aussi directeur du théâtre de la ville d’Anvers, le Toneelhuis, choisit le texte engagé et provocateur de Elfriede Jelinek et propose une collaboration à la chorégraphe Maud Le Pladec pour interroger notre rapport à l’étranger et nos capacités de compréhension. « Nous ne pouvons, en réalité, parler que de nous-mêmes »

Après une formation en arts graphiques à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers, Guy Cassiers fabrique un langage théâtral fortement visuel et sensoriel. La mise en scène de textes non dramatiques lui permet de se confronter à une langue qui souvent déverse une intention politique ou engagée. C’est avec le désir de partager le processus de création avec des artistes de diverses disciplines, plasticiens, chorégraphes, vidéastes, auteurs, qu’il dirige aujourd’hui la grande scène flamande de Belgique, le Toneelhuis d’Anvers. Le théâtre de Guy Cassiers interroge l’histoire de l’Europe. (…)

Distribution

Texte Elfriede Jelinek / Traduction Tom Kleijn
Mise en scène Guy Cassiers
Chorégraphie Maud Le Pladec
Dramaturgie Dina Dooreman
Scénographie, costumes Tim van Steenbergen
Lumière Fabiana Piccioli
Vidéo Frederik Jassogne
Son Diederik De Cock

J’ai été très émue dès le début en découvrant la scénographie : ces poutres chargées par des jeunes sur leurs épaules, puis installées sur leur dos, alors qu’ils se  couchaient, parfois à deux ou trois l’un sur l’autre. C’était pour moi une allusion à un chemin de croix…Puis le tangage des poutres nous jetait en mer.

Les 4 comédiens autour de la table, impavides et observateurs, portaient les voix d’Européens et de migrants. Les caméras projetaient leur visage en contre plongée  (Des dieux antiques comme dans Les suppliantes d’Eschyle ? Des riches ?), plus ou moins déformés par le plan rapproché, en double, comme dans un miroir, ou pour illustrer  notre schizophrénie.

Des questions, des constatations presque cliniques, on n’était pas dans la compassion et c’est ce qui nous touchait. Les photos vues dans les médias, parfois publiées pour nous émouvoir,  sont « sans aucune conséquence » sur nos comportements et sur des politiques adaptées, crie le texte à un moment. La pitié n’a pas d’effet. Pour l’auteur l’intelligence et la politique, liées aux Droits de l’homme, devraient changer la donne.  J’ai eu l’impression que Jelinek « décrassait » la problématique et adoptait le seul point de vue qui devrait nous mobiliser….IR

D’après Marguerite Duras, L’amante anglaise est reprise par Judith Magre

Inspirée d’un fait divers authentique dans lequel une femme simple tue sans pouvoir expliquer pourquoi, Marguerite Duras a écrit L’Amante Anglaise, qui raconte la recherche de la vérité, des circonstances qui ont pu mener à un tel acte.
Ils sont trois, l’interrogateur et le mari s’interrogeant sur les raisons de ce crime puis la femme, la meurtrière qui s’explique. Mais le fait-elle vraiment ?
Dans ce thriller psychologique Judith Magre est Claire Lannes. Avec plus de cent rôles et trois Molières à son actif, c’est la première fois qu’elle interprète un personnage de Marguerite Duras.

  • Interprète(s) : Judith Magre, Jacques Frantz, Jean-Claude Leguay
  • Mise en scène : Thierry Harcourt
  • Lumières : Jacques Rouveyrollis
  • Costumes : Victoria Vignaux
  • Assistant mise en scène : Thomas Poitevin

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Au Théâtre des Halles, Denis Lavant nous a émues, en disant le texte de Samuel Beckett, Cap au pire, mis en scène par Jacques Osinski.

Emmanuelle Bouchez, pour Télérama,  l’a vu :

Denis Lavant apprivoise l’un des textes les plus extrêmes et les plus noirs de Samuel Beckett, et nous convie à une aventure métaphysique particulièrement intense.

Il dit du Beckett, l’écrivain qui a passé la condition d’homme au hachoir de l’absurde, voire du désespoir, jusqu’à ce qu’il ne reste plus aux humains que le langage pour exister. Et encore… Il s’agit en outre d’un texte extrême. L’avant-dernier, écrit directement en anglais par l’Irlandais francophone sept ans avant sa disparition en 1989…

Au Chêne Noir. Daniel Mesguich y a monté, d’après La Langue d’Olivier Rolin, Au bout du monde.

Un étrange face à face amoureux qu’il incarne lui-même avec la très sensuelle Sterenn Guirriec, sa compagne à la vie, et à la si envoûtante voix de tragédienne… Dans une petite ville du Nord concassée par la crise, un intellectuel venu de nulle part et l’accorte serveuse d’un bistrot vide échangent sans bien se comprendre d’abord ; puis de mieux en mieux. Ils s’apprivoisent par les mots, en ces temps où l’on ne se comprend plus guère, où la voix des médias et de la télé (ici drôlement présente) viennent nous gorger d’un discours consensuel et commercial.

Entre l’érudit épris de philosophie, d’art et de poésie et la fille sans culture, le désir et l’amour naîtront bientôt de la musique de la langue et de la curiosité des propos échangés. Télérama

Zorozora s’attaque à une Histoire de la musique au Théâtre du Rouge Gorge.

zorozora

Zorozora : trois musiciens comédiens déjantés. Virtuoses de la clarinette, du violon et de la guitare, ils chantent et jouent d’une multitude d’instruments ramenés des quatre coins du monde. Des grottes paléo à la musique électro, ils content une histoire de la musique à travers les époques et les cultures en incarnant des personnages aussi drôles qu’attachants.

Une mise en scène ingénieuse sur fond de recherches historiques fait de ce spectacle une oeuvre inédite..

  • Interprète(s) : Hélène Duret, Sylvain Rabourdin, Charly Astié
  • Directeur artistique : Richard Navarro
  • Régisseur son : Patrice Guigue

 

 

 

 

Loki, à Présence Pasteur, évoque avec beaucoup de poésie la mythologie nordique sur fond de musique électroacoustique.

Ce feuilleton mythologique nordique évoque Loki, géant de la discorde dont les agissements mènent au Ragnarok, la fin du monde…Raconter et chanter Loki, parfait miroir de notre propre ambivalence, c’est aussi s’interroger sur les conséquences de nos actes..

  • Interprète(s) : Abbi Patrix, Linda Edsjö
  • Création musicale : Linda Edsjö, Wilfried Wendling, Jean-francois Vrod
  • Lumières/Scénographie : Samuel Mary
  • Son : Pierrick Le Rille
  • Chargée de diffusion : Marion Sallaberry        

loki

 

Les Swingirls à la Cour du Barouf.

L’équipe de Carlo Boso et d’Alain Bertrand, reconnue pour son théâtre populaire et sa comedia dell’arte, a adopté les Swingirls. (…)

Il y a là une belle rencontre… Entre des professionnels de la comédie, orfèvres du rire et maîtres dans l’art d’aller droit vers le public, et trois musiciennes qui n’en finissent pas, elles aussi, de tisser ce contact-là, d’explorer la magie du spectacle…

Alain Bertrand  est devenu leur metteur en scène, avec Elisabeth von Buxhoeveden. C’est avec eux qu’elles ont peaufiné leur nouveau spectacle « Féminines Prouesses ».

Sorties tout droit de la France de la Libération, les Swingirls décapent le jazz d’après-guerre avec leurs chansons ! Leur show endiablé alterne des compositions originales en français et des tubes détournés. Il surprend par son explosivité, sa finesse, sa sincérité, son humour et son orfèvrerie musicale.

  • Interprète(s) : Marianne Girard, Caroline Ruelle, Violaine Soulier
  • Metteur en scène : Carlo Boso

swingirls

 

 

 

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