« Ce qu’on entend dans les chansons »

Des berceuses aux grands succès du répertoire français, Serge Hureau , Olivier Hussenet

Le Goût des mots

Saviez-vous qu’avant d’être abandonnée aux enfants, Le Roi Dagobert était une chanson politique dirigée contre Louis XVI, réputé poltron et cocu ? Ou encore qu’Au clair de la lune était en réalité une chanson érotique ?

Derrière Le Temps des cerises, Les Feuilles mortes, comme les plus grands succès de Gainsbourg, Trenet, Barbara ou Anne Sylvestre, Serge Hureau et Olivier Hussenet débusquent les sens et sous-entendus les plus insoupçonnés. Des airs qui ont bercé notre jeunesse aux tubes, en passant par les classiques du music-hall ou les refrains rares et oubliés, ils revisitent avec fraîcheur et originalité le patrimoine de la chanson française, lui donnant un bon coup de jeune.

Serge Hureau est chanteur-comédien, metteur en scène et professeur. Auteur de nombreux spectacles de chansons et grand spécialiste du répertoire français et de son histoire, il dirige depuis 1990 Le Hall de la Chanson et enseigne depuis 2009 l’interprétation de chanson au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris.

Olivier Hussenet est comédien de théâtre contemporain, chanteur et formateur. Il est également artiste associé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique et artiste permanent au Hall de la chanson.

http://www.lecerclepoints.com/livre-ce-qu-on-entend-dans-les-chansons-serge-hureau-olivier-9782757860885.htm

Dans Le Monde :
Historique, analytique, riche de détails et mises en perspectives, Ce qu’on entend dans les chansons, de Serge Hureau et Olivier Hussenet, est constitué d’une sélection de trente et une chansons.
Sans ordre chronologique : Sur le pont de Nantes, anonyme remontant au Moyen Age, côtoie Poupée de cire, poupée de son (1965) de Serge Gainsbourg chantée par France Gall. Une sorcière comme les autres (1975) d’Anne Sylvestre arrive bien avant La Diva de l’Empire (1905), texte de Dominique Bonnaud et Numa Blès, musique, excusez du peu, d’Erik Satie.

Ce que traquent Hureau et Hussenet, c’est ce qu’il y a entre les lignes des textes des chansons. Leur sens, parfois caché, parfois explicite, ce qu’elles disent d’une époque, ses mœurs. Ce que l’auditeur peut parfois (en contradiction avec le titre du livre) ne pas y entendre. Ainsi de Je chante (1937), de Charles Trenet, « succès (…) le plus emblématique de sa joie inoxydable », dont il est aisé de ne retenir que le refrain et d’oublier que le personnage de la chanson est un vagabond qui, de plus en plus désespéré, a fini par se pendre. (…)

Ce précieux recueil est aussi l’occasion d’aborder divers thèmes. Légers, comme celui de la séduction, plus ou moins délicate, qui traverse les temps. Mais plus souvent graves, comme ceux de l’inceste, les mariages forcés, la place des femmes, la justice et l’injustice… Il devrait susciter chez le lecteur la curiosité d’aller à son tour explorer d’autres textes du patrimoine.

« Si Paris m’était chanté », de Christian-Louis Eclimont, Gründ, 224 p., 29,95 €.

« Ce qu’on entend dans les chansons – Des berceuses aux grands succès du répertoire français », Points, collection Le Goût des mots, 198 p., 9,90 €.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/musiques/article/2016/10/07/la-chanson-francaise-a-travers-deux-livres_5010087_1654986.html#fWu4psa3YETytdJu.99

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