Le mercredi des films au Studio !

Mercredi 24, trois nouveaux films seront à découvrir au Studio. Si « Des oiseaux petits et grands », un Pasolini rare, restera à l’affiche deux semaines, les deux autres ne seront visibles qu’une petite semaine : quatre séances.

Ce serait dommage de les manquer !

1 – « Nostalgie de la lumière » : un chef-d’oeuvre à la sérénité cosmique

Patricio Guzman est l’un des principaux chroniqueurs cinématographiques de l’histoire contemporaine chilienne. On sait à quel prix ce travail fut rendu possible : emprisonné par le régime de Pinochet lors du coup d’Etat de 1973, finalement relâché, il choisit l’exil, à Paris, comme son compatriote Raoul Ruiz (tous deux sont nés en 1941), maître de la fiction baroque. Guzman ne cessera quant à lui de revenir à son pays par la voie du documentaire politique, depuis La Bataille du Chili (1979) jusqu’à Salvador Allende (2004).

Agé de 69 ans, il signe aujourd’hui avec Nostalgie de la lumière un film totalement inattendu, qui contourne le genre pour mieux le mener vers des sommets de poésie. Ce film n’est pas seulement le chef-d’oeuvre de Guzman, il est un des plus beaux essais cinématographiques qu’on a vus depuis longtemps.

(Jacques Mandelbaum, Le Monde)

2 – « Poetry »

Ce film s’inscrit dans le cadre d’un cycle de cinéma coréen. Il a pour auteur Lee Chang-dong, dont nous avons admiré le mois passé Secret Sunshine.

Poetry est un film d’une intelligence et d’une puissance émotionnelle remarquables.

Il est illuminé par la présence d’une comédienne comme le cinéma coréen semble mystérieusement en compter à foison : Yun Jung-hee prête à son personnage, Mija, un mélange singulier de candeur et d’entêtement. Lee Chang-dong la filme avec une immense pudeur. On ne sait jamais ce que pense cette accorte et fragile senior, mais on la suit dans sa vie quotidienne, qui devient un chemin de croix et aussi, paradoxalement, une libération. Mija veut remplacer les mots qui lui échappent par ceux que l’inspiration pourrait lui souffler : écrire au moins une poésie est une obsession qui, sans cesse, la distrait de la gravité du monde. L’écriture rimée n’est pourtant pas, pour elle, un refuge : on comprend, peu à peu, et notamment au terme d’un bouleversant dénouement, que la poésie peut avoir pour vertu de réenchanter le monde.

(Aurélien Ferenczi, Télérama)

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