« Le pays où les abeilles ne meurent pas »

  • Apis mellifera mellifera est notre abeille locale. Installée depuis plus d’un million d’années dans le nord-ouest de l’Europe, l’abeille noire est la seule abeille à miel à avoir survécu à la dernière glaciation (achevée  il y a 10 000 ans). Cette abeille, avec ses capacités extraordinaires de résistance et d’adaptation à nos climats et à nos plantes locales, est aujourd’hui menacée d’extinction. Comme beaucoup d’éléments de notre patrimoine biologique, elle a été malmenée par l’évolution des pratiques industrielles agricoles et apicoles.                                                                                                                            La Vallée de l’abeille noire prend racine sur un terrain de 20 hectares au cœur du Parc national des Cévennes, le long du Tarn. Ce projet agro-culturel et économique vise à réhabiliter ce territoire tout en offrant un cadre de vie sain et nourricier aux pollinisateurs. 
    D’un côté, on rouvre un milieu abandonné depuis l’exode rural,  on débroussaille, on replante, on greffe, et on relance la culture  de plantes locales mellifères (butinées par les abeilles pour élaborer le miel) ; de l’autre, on offre aux abeilles de quoi vivre en autonomie avec des ressources florales diversifiées et un périmètre de butinage non pollué par les engrais et les pesticides chimiques. https://info.pollinis.org/projet-vallee-abeille-noire 
  • Yves Elie Laurent, interviewé dans VIVACULTURE, est retourné vivre dans la région de ses ancêtres, à Pont-de-Montvert, où il est apiculteur professionnel et conseiller municipal. Auparavant professeur d’allemand, traducteur à Hambourg, puis auteur et réalisateur de documentaires liés à la biologie des invertébrés et particulièrement des abeilles, aux pesticides, au monde paysan, à la flore et aux paysages des Cévennes… Il est lauréat du Muséum national d’Histoire naturelle et son dernier livre, « Chroniques des ruches troncs », paru en 2015, relate sa rencontre avec l’abeille noire.  Il prépare un ouvrage intitulé « Le pays où les abeilles ne meurent pas  » à paraitre chez Actes Sud.copyright Samantha Zaccarie
  • Une douzaine de Conservatoires de l’abeille noire et POLLINIS s’associent pour défendre l’abeille locale, en créant la Fédération européenne des Conservatoires de l’abeille noire (FEdCAN), première fédération francophone rassemblant les conservatoires pour la préservation de cette abeille endémique d’Europe de l’ouest. La FEdCAN s’est donnée pour but de promouvoir et de préserver cette abeille endémique d’Europe de l’ouest. Car l’abeille noire est non seulement menacée par les pesticides, les parasites ou le frelon asiatique – comme toutes les autres abeilles – mais elle risque en plus de perdre son patrimoine génétique unique à force d’hybridations avec des variétés d’abeilles domestiques importées.

Comment fédérer autour d’un projet commun ceux qui vendent la production de leurs ruches pour financer la préservation de l’espèce et ceux qui considèrent que récolter le miel est une action qui modifie l’environnement des abeilles ? Ceux qui souhaitent opérer une sélection des abeilles (pour ne garder que les plus « performantes »), et ceux qui s’y opposent formellement ? Et Nicolas Laarman de résumer : « Pour réussir ce petit exploit, qui a nécessité plusieurs mois de travail, les équipes de POLLINIS se sont mobilisées autour de cette idée qui rassemble tous les conservatoires : si on ne fait rien, l’abeille noire Apis mellifera mellifera ne tardera pas à disparaître ». L’affirmation n’a rien d’alarmiste puisqu’en Allemagne, l’abeille noire n’existe déjà plus à l’état sauvage. https://www.pollinis.org/publications/creation-de-la-fedcan

 

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