La notion de droits culturels ; la culture apparaît comme un levier incontournable pour fabriquer les territoires et dynamiser le lien social.

Observatoire des politiques culturelles

Jean-Pierre Saez écrit :

Le Sénat s’est beaucoup mobilisé pour introduire un article original dans la loi NOTRe. L’adoption de cet article ne fut pas évidente mais finalement les parlementaires ont trouvé une base d’accord pour mentionner le principe de droits culturels : « La responsabilité en matière culturelle est exercée conjointement par les collectivités territoriales et l’Etat dans le respect des droits culturels énoncés par la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles ».

La notion de droits culturels peut nous aider à mieux appréhender les différents registres de relation que chacun peut nouer avec la culture. En définitive, cette notion veut signifier qu’il faut prendre en compte la problématique de la participation des habitants à la vie culturelle de manière plus large en favorisant et la démocratisation culturelle, et la reconnaissance et l’accompagnement des pratiques artistiques et culturelles des habitants ainsi queleur contribution culturelle. Elle implique de veiller aussi aux populations les plus fragiles ou les plus éloignées de l’offre culturelle (personnes âgées, personnes handicapées, populations plus isolées, etc).

En associant davantage les habitants et les opérateurs culturels à ce débat, en inscrivant leur démarche dans une perspective régulière d’évaluation partagée, en renforçant les logiques de réseau, en travaillant étroitement avec le département, la région et la DRAC, les intercommunalités de nouvelle génération pourraient inventer des projets culturels plus qualitatifs que leurs prédécesseurs. Pour avancer dans cette voie, elles auront aussi besoin de recourir à des compétences internes destinées à administrer et animer leur démarche aux côtés des élus. Le recours à de telles compétences est un préalable indispensable à l’écriture d’un projet culturel de territoire

Mais de tels enjeux ne concernent pas que les élus. Les opérateurs culturels, les acteurs œuvrant dans d’autres secteurs (éducatif, économique, touristique, environnemental…), les associations, les habitants ont vocation à nourrir ce débat. On peut remarquer que dans la phase précédente de l’intercommunalité culturelle, les acteurs artistiques et culturels se sont peu investis ou ont été peu sollicités, le débat sur la culture restant l’apanage des seuls élus communaux

http://www.observatoire-culture.net/fichiers/files/interview_de_jean_pierre_saez_dans_la_lettre_d_echanges_1.pdf

 

 

 

 

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