Festival PiedNu 13eme édition Du 19 au 25 mars 2018


Musiques contemporaines, improvisées, expérimentales, nouvelles… Peu importe l’appellation tant qu’elle évoque une possibilité de changement. Le festival PiedNu crée la place pour des expériences qui nous font entendre le monde autrement, avec des sons venus d’ailleurs qui repartiront chargés de leur passage au Havre.

Cette année nous célébrerons les vingt ans de la création de l’association PiedNu. Vingt ans d’expériences, de découvertes, de recherches et de trouvailles sonores. PiedNu, c’est aussi un réseau de partenaires toujours plus nombreux, qui se construit avec les années, au fil des concerts et des événements. Un réseau qui, en nous faisant confiance, a permis de créer cet ovni culturel, connu et reconnu en France et à l’étranger.

Et puisque nous en sommes aux chiffres, nous fêterons cette année la treizième édition du festival, au fort de Tourneville et sur tout le territoire havrais. Cette nouvelle édition nous vous la proposons toujours et encore dans un esprit d’ouverture, dans l’idée d’une musique ouverte qui questionne notre perception des sons qui nous entourent.

Qu’est ce qu’on entend ? Qu’est-ce que la musique ? Des questions que toute l’équipe de PiedNu compte bien continuer à explorer cette année. Le festival PiedNu, c’est une semaine de musique accessible à toutes celles et ceux qui ont soif de nouveautés et de découvertes sonores .

Lundi 19 mars

12h15 – Bibliothèque universitaire

 Will Guthrie (Aus) : Gong, percussions…

 Difficile de prédire ce que jouera Will Guthrie en ouverture de ce XIIIème Festival PiedNu puisqu’il n’en sait rien lui-même ! Sans doute y sera-t-il question de percussions, de rythmes et de frappes, de peau et de métal, de souffle, de tension… Sous les arabesques de la B.U., le batteur australien débarqué à Nantes il y a bien longtemps a rêvé d’un gong, de longues vibrations étirant l’espace et le temps, d’écoute et de respiration.

 http://www.will-guthrie.com/

will guthrie - photo by dave neufeld

20h30 – Centre Chorégraphique National Le Phare

 Will Guthrie (Aus) : Batterie…

Le soir-même, c’est en plein centre de la grande scène du CCN, où les corps d’ordinaire évoluent et s’étreignent, que Will Guthrie a choisi de planter sa batterie pour sacrifier encore aux polyrythmies foisonnantes de sa quête. A moins bien sûr que, d’ici-là, le cours de ses investigations ne l’ait entraîné vers d’autres possibles…

« Sous vide », une chorégraphie d’Aliénor Dauchez

 – Concept, Performance : Aliénor Dauchez

 – Composition, Live-Electronique : Dmitri Kourliandski

 – Dramaturgie, Chorégraphie : Dagmar Bock

  « Au centre se trouve un réfrigérateur vitré. Aliénor Dauchez entre dans ce volume et découvre les sonorités d’un espace nouveau, retravaillées en live par le compositeur Dmitri Kourliandski. Au-delà de cette musique objective, la performeuse fait entendre des extraits textuels allant de Platon à Bataille, questionnant le rapport de l’homme à la grotte. » http://www.alienordauchez.com/projekte_sousvide_fr.html

Mardi 20 mars

20h30 – PiedNu

Concert des étudiants de l’ESADHAR

Prune Bécheau (F) : Violon baroque.

 Pour tout avouer, ça grince ! Entre les doigts de Prune Bécheau le violon baroque renonce à toute forme d’esthétisme pour exprimer ce qu’il a dans le ventre, ce que les « Tripes et (les) poils », les boyaux de mouton et les crins de cheval, trouvent encore à se dire, une fois débarrassés des codes culturels et des notions ancestrales de bien et de mal. Depuis longtemps, d’ailleurs, la violoniste entend plus de musique dans le chant des oiseaux ou le son des gouttes heurtant le fond des pots que chez Vivaldi, Bach ou Grappelli…

C’est donc à Prune Bécheau que PiedNu a confié cette année la direction de son workshop ouvert aux passionnés de son ou de musique, bref, de toute manifestation susceptible de troubler le silence !

https://prunebecheau.bandcamp.com/

Mercredi 21 mars

20h30 – Tetris

 Eryck Abecassis (F) : Synthétiseur modulaire. Hubert Michel (F) : Table de mixage.

Après être passé par l’IRCAM, l’INA-GRM, les ensembles 2e2m, Accroche-Note, Sleaze Art ou Ars Nova, c’est en solitaire qu’Eryck Abecassis explore sur Chrysalide, un synthé modulaire qu’il a lui-même assemblé, les basses oscillantes et bourdons tremblants d’un univers chaotique aux limites de la musique contemporaine, de la noise et de l’électronique… Une solitude relativisée, en l’occurrence, par la présence d’Hubert Michel qui spatialisera la puissance et l’organicité de ses mondes sonores sur l’acousmonium de PiedNu dressé ce soir-là au Tétris.

http://www.eryckabecassis.com/

https://soundcloud.com/hubertmichel

Lionel Marchetti (F) : Système acousmatique.

 Lorsqu’il n’improvise pas, avec Sophie Agnel et Jérôme Noetinger notamment, ou ne réagit pas aux propositions dansées de Yoko Higashi, Lionel Marchetti compose de véritables scénarios de « cinéma pour l’oreille ». Installez-vous donc confortablement dans l’obscurité de l’acousmonium, puis fermez les yeux et fixez l’écran noir de cette musique issue de synthétiseurs, de magnétophones à bande et de systèmes électroniques divers ! Vous verrez dès lors apparaître dans toute son abstraction le héros disparate d’un poème concret, mosaïque sonore éparpillée dans le labyrinthe de votre propre écoute où résonne encore la vibration lointaine d’un souvenir originel.

https://lionelmarchetti.bandcamp.com/

Jeudi 22 mars

12h15 – Muma

 Charlotte Hug (CH) : Violon, voix. Lucas Niggli (CH) : Batterie

 Quel est le plus brillant, du rire ou du violon de Charlotte Hug, quand l’archet baroque arrache leur cri aux quatre cordes en accord, quand sa gorge vibre d’éclats à l’unisson, atteint la plénitude d’une clarté solaire ? Suffit que les baguettes de Lucas Niggli tricotent les doubles croches d’un rythme effréné pour que le duo venu des montagnes dévale les pentes d’un lyrisme accompli nourri de rencontres, de risques vécus et de styles croisés entre classique, folk et jazz utopique. Toute la puissance de Steamboat Switzerland mêlée à l’équilibre et à l’audace du Stellari String Quartet !

20h30 – Conservatoire 

« Dénombrement »

 Stéphane Garin (F) : Percussions.  Jean-Philippe Gross (F) : Electronique, diffusion.

  Différence des plans d’écoute, rapport de l’instrument acoustique au système de diffusion, complémentarité du jeu en direct et de son image fixée-amplifiée… Autant de questions auxquelles les deux artistes tentent de répondre par l’inventaire des percussions, l’enregistrement du bois, des peaux et des métaux, le traitement des sons amplifiés puis leur organisation en une pièce structurée, un ensemble de sons fixés et  présentés au public dans un rapport frontal. Ou comment le « dénombrement », peut aboutir à la création

Ernesto Rodrigues : Violon, alto. Guilherme Rodrigues : Violoncelle. Carlos Santos : Ordinateur, synthétiseur.

Vendredi 23 mars

20h30 – PiedNu

 Grissel, Bérénice Palier (F) : Vidéo. Safia Azzoug (F) : Saxophone alto.

 Performance visuelle et sonore, comme une passerelle jetée entre humaine pratique et rigueur numérique, les formes inventées puis grossies au microscope et pixellisées par Bérénice Palier se jouent de la lumière et de l’obscurité, envahissent l’espace en un perpétuel mouvement et dansent au gré du saxophone de Safia Azzoug, si proche dans son écoute et sa résonnance qu’il se fond dans l’image au point d’en bouleverser la perception.

  Inscrit dans la mouvance improvisée depuis plus de trente ans, le violoniste et altiste Ernesto Rodrigues est également à l’origine du label Creative Sources, une structure lisboète accueillant en son catalogue les matières sonores les plus inédites. Loin du bruit et de la fureur, aux confins parfois d’un « réductionnisme tolérant », il pratique, notamment avec son fils Guilherme au violoncelle et Carlos Santos à l’ordinateur et au synthétiseur, une forme de composition instantanée, ou tissage immédiat des lignes émergeant au cœur de l’acte musical.

Sébastien Lespinasse (F) : Textes, voix. Sébastien Cirotteau (F) : Trompettes.

 Paroles suivies à la lettre, enchevêtrées au chant impromptu des trompettes, la poésie s’honore de ne plus faire sens et comble en cette absence le trop plein de raison. Sébastien Lespinasse mâche ses mots jusqu’à en extraire le suc nécessaire et, de cette encre vive, tracer l’évidence d’une pensée indicible dont les doigts et les lèvres de Sébastien Cirotteau soulèvent encore le mystère. A tant rejeter le carcan du sens, le poète se fiche au cœur de la conscience et porte la parole au-delà du langage.

Samedi 24 mars

17h00 – Muma

 Isabelle Duthoit (F) : Voix. Franz Hautzinger (Aut) : Trompettes.

 Essentielle communion des sens… Poétique d’un cri arraché au silence et déchirant le vide, en apesanteur, à peine soutenu par la chaleur d’un souffle magnétique… La voix d’Isabelle Duthoit n’est pas suspendue aux lignes tracées par Franz Hautzinger, elle y puise l’énergie indispensable à sa verticalité, funambule penchée sur la blessure ouverte où bouillonne la vie, la mémoire du chant et la quête de l’instant.

De l’embouchure au pavillon, la trompette est le fleuve où se jette l’équilibriste, un flux discontinu, heurté dans sa douceur et parsemé d’écueils où s’accrocher encore lorsque la crue déborde et que le verbe vient s’y noyer.

20h30 – PiedNu

 

« Parallaxe », une performance cinématographique par

Le Collectif Nominoë (F)

Nicolas Berthelot Alexis Constantin Emmanuel Lefrant Stéphane Courcy di Rosa

Composition musicale de Michalis Moschoutis (G)

 Fruit de la collaboration entre Le Collectif Nominoë, réuni depuis les années 2000 autour de performances cinématographiques, et le compositeur athénien Michalis Moschoutis, « Parallaxe » apparaît comme l’aboutissement d’un travail sur la focale et ses métamorphoses. Ainsi, la course du travelling révèle un à un les divers aspects des figures géométriques projetées sur la toile, quand les micro contacts fixés à ses rails captent le son des machines en mouvement dont la spatialisation plonge le spectateur dans un flux permanent de fréquences magnétiques.

Coup de projo sur Fou Records

 Jean-Marc Foussat est un fou de son, qu’il l’invente, le capte ou le produise à travers ses machines analogiques et ses divers bidules électroniques. Sa dernière folie se nomme justement Fou Records, un label dédié aux amis et qui, depuis sa création, n’a pas édité moins de 30 albums ! Un curieux phénomène en ces temps de disette et sur lequel PiedNu se devait de jeter un sérieux coup de projo !

 Jean-Marc Foussat (F) : Synthi AKS. Xavier Camarasa (F) : Piano.

 Un piano, un synthi AKS, et la fluidité virtuose se heurte aux blocs compacts d’une matière abrupte. Tel un cours d’eau sinuant entre les berges d’une cité industrielle, les lignes acoustiques reflètent les arêtes d’une architecture contemporaine saisie dans sa plus concrète réalisation. Et les hommes évoluent dans ce paysage qu’on n’osera dire futuriste tant il définit, déjà, la pertinence du présent.

Dimanche 25 mars

PiedNu

 14h00

Barbares : Jean-Marc Foussat (F) : Synthi AKS. Jean-Luc Petit (F) : Saxophone sopranino, clarinette contrebasse. Christiane Bopp (F) : Trombone. Makoto Sato (J) : Batterie. (Feat.) Sylvain Guérineau (F) : Saxophone ténor.

 Carré de soufflants et de rythmiciens mélodistes en prise directe les uns avec les autres, Barbares a tout d’un écosystème misant à la fois sur la diversité de ses espèces et la persistance de son développement. Ainsi, l’invitation de Sylvain Guérineau et de son ténor apparaît-elle comme le prolongement naturel d’un art éternel en constante mutation dont les caciques du monde civilisé feraient bien de se méfier s’ils veulent, du moins, prévenir leur déclin.

 15h00

Trio KLM Irène Kepl (Aut) : Violon. Joe McPhee (EU) : Saxophones ténor, alto et soprano, trompette de poche. Paul Lovens (All) : Batterie.

 Un pari : celui de réunir deux figures tutélaires de la full improvisation, véhicules constants d’une éthique et d’une esthétique inscrites dans l’Histoire, et l’expression originale d’une de ses plus singulières sectatrices. Quand les cuivres de Joe Mchee et les tambours de Paul Lovens sertissent le violon d’Irene Kepl, signataire notamment d’un bien étrange « Sololos » chez Fou Records, il y a tout à parier sur l’irruption soudaine d’une forme inédite aux racines profondes, paradoxe vivant liant la pérennité du geste à la fulgurance de l’instant.

 16h00

Grand Fou Band avec tous les Fous de Fou Records

 Si Fou Records est dédié aux amis, nul doute que ceux-ci ne se vouent à Fou Records ! Ainsi est né le Grand Fou Band, grand ensemble réunissant tous ceux qui, en quelque occurrence, participèrent aux agapes données par le label. Quelle meilleure option, donc, pour conclure cette 13ème édition du Festival PiedNu, qu’un Mini Fou Band rassemblant tous les acteurs de ce coup de projecteur ?

 Car plus on est de fous…

Exposition du 14 mars au 28 avril
Tetris

Franck Dubois

DARK MATTERS // IN & OUT –in situ

Dispositif circulaire octophonique // Dispositif d’écoutes amplifiés in situ

Vernissage le 14.03.2018 à 19h

 DARK MATTERS

Dispositif circulaire octophonique (43’30 » en boucle)

 Ce dispositif diffuse une composition octophonique de 43min30s constituée de prises de sons (field recording) réalisées au Neptun Art/Science Lab de Melbu en Norvège lors de ma résidence d’artiste en février 2017. Une cartographie sonore du lieu totalement fictionnelle dans laquelle un glissement s’opère dans le développement de la composition. Au départ basée sur les résonances de l’architecture et les différents éléments naturels environnants (vent, glace, gèle…), la composition se développe vers des actes plus présents tels que des Larsens (feedbacks) pour finir par une improvisation sur orgue.

 IN & OUT – in situ

Dispositif d’écoutes amplifiés in situ

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