©laurent.philippe

Contact-Compagnie DCA/Philippe Decouflé

Branle-bas de combat sur la scène du Volcan ce 2 octobre 2015: la salle est comble et le public très mélangé. Des enfants, des parents, des anciens. Olé ! C’est la rentrée et Decouflé met le « Contact » !

Habitués aux démonstrations spectaculaires et populaires le chorégraphe et sa troupe prennent possession du Volcan et embarquent la salle dans un grand chambardement. Quel joyeux tourbillon !

Les tableaux se succèdent dans un rythme endiablé (même si ils sont parfois de qualité inégale) menés par un Monsieur Loyal désopilant, lointain cousin des Deschiens. Attifé comme personne, pérorant sur scène avec des blagues à la papa, il parade dans sa tenue de scout vieillissant, ses bermudas trop courts, ses fixe-chaussettes hors d’âge et ses croquenots de randonnée. Un autre hurluberlu s’acharne lui aussi à mettre la troupe en valeur en redoublant de maladresse et jouant à fond de son physique « pas facile » ( !). C’est le complice des débuts, Christophe Salengro, dégingandé dans ses tenues farfelues, décalé dans sa jupe plissée de dame patronnesse, qui s’applique à rater ses pas de danse, pataud en diable, grotesque même.

Car si la fantaisie domine le spectacle coloré et cadencé, on est séduit par les corps aériens des danseurs et des acrobates de haute volée qui occupent la scène et se déploient en arabesques légères et sensuelles dans des costumes époustouflants. Decouflé nous livre un show complet : des jeux de lumières spectaculaires, des personnages hybrides, des travestis (homme-femme ou femme-homme ?), une utilisation de la vidéo très réussie, des tableaux surprenants, parfois décadents, et une présence musicale très soignée. Les musiciens sur scène sont toujours un des atouts fabuleux du spectacle vivant. Mais ce soir là Nosfell et Pierre Le Bourgeois ont joué sur du velours et électrisé la salle sans aucun problème avec leur partition originale. Et ils ont fait vibrer le public à coup de guitare rock et de violoncelle!

Tout le monde n’a pas aimé bien sûr. Pourtant, on connaît Decouflé et on n’oublie pas qu’il a épaté Albertville en 1992 et les Champs Elysées en 1989. On peut aussi se tromper de spectacle.

Tout n’était pas parfait sans doute… Mais ceux qui étaient là, les jeunes surtout, sont sortis joyeux de ce kaléidoscope plein d’énergie et de paillettes.

Ce qui n’est déjà pas si mal en ces temps pas toujours très drôles…

Christine BARON-DEJOURS, octobre 2015

VISUEL © Laurent Philippe

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