Commémorer la traite, l’esclavage et leurs abolitions

Le 10 mai est la « journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition » depuis 2006.

La France est le premier État et demeure le seul qui, à ce jour, ait déclaré la traite négrière et l’esclavage « crime contre l’humanité« . Elle est également le seul État à avoir décrété une journée nationale de commémoration.

À l’occasion de cette journée, des actions sont menées par l’Éducation nationale notamment dans les centres de documentation et dans les établissements scolaires. Il s’agit également d’une journée de réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité.

« Le Havre regarde son histoire dans les yeux. Un passé de port négrier qui a fait le commerce d’hommes et s’en est enrichi.

« Entre 1783 et 1792, c’est-à-dire à la veille de la Révolution française, quarante-cinq maisons de commerce havraises armaient des navires pour la traite des Noirs. Notre ville se doit d’assumer toute son histoire de manière objective, consciente et sereine, avec ses heures glorieuses mais aussi avec cette part d’ombre », a ainsi rappelé hier Luc Lemonnier, maire du Havre, dans son discours.

Un Havrais, Pierre Lenoir-Vaquero, a lancé une pétition sur Internet pour réclamer plus de visibilité sur le passé négrier du Havre qu’une simple plaque et une pièce dans un musée. « Il n’existe pas au Havre de lieu adapté pour se souvenir de cette page sombre de notre histoire. En effet, j’ai été surpris de découvrir il y a quelques années, par hasard, la plaque commémorative scellée près du musée Malraux. Elle est trop discrète, au point que l’on marche dessus si nous ne faisons pas attention. Très nombreux sont les habitants qui ne connaissent pas son existence et par conséquent ce passé de notre ville. En mémoire des millions de victimes de la traite des Noirs et des personnalités qui se sont battues pour l’abolition de l’esclavage en France et ailleurs, notre ville a le devoir de dédier un site pour se souvenir, pour informer, pour éduquer, hors des écoles et des musées », écrit-il dans un texte adressé au maire. » (Marie-Ange Maraine, presse havraise)

« En Occident, l’héritage de la longue histoire de l’esclavage, c’est le racisme anti-Noirs et l’importance de la couleur de la peau »

A l’occasion de la Journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, Catherine Coquery-Vidrovitch revient sur « les » abolitions.

En France, il faudra attendre 1831 pour que la traite soit vraiment abolie.
L’abolition de l’esclavage n’intervient que dans un second temps, à partir des années 1830. La Grande-Bretagne le supprime en 1833, la France en 1848. Vient ensuite le tour des Etats-Unis en 1865, de Cuba en 1880 et du Brésil en 1888

C’est à l’époque florissante de la traite, au XVIIIe et au XIXe siècle, que les exégètes chrétiens associent la noirceur du corps à celle de l’âme. Apparaît alors le « racialisme », c’est-à-dire l’idée qu’il y a, sur terre, des races différentes qui ne sont pas égales, comme l’expliquera au XVIIIe siècle le naturaliste Carl von Linné. Ces théories seront reprises, dans le dernier tiers du XIXe siècle, par des scientifiques qui théoriseront l’infériorité de la « race noire ».

Depuis cette époque, la génétique a démontré que les races n’existent pas, mais les préjugés sont difficiles à déraciner : pendant les quatre ou cinq siècles de la traite négrière, les Noirs ont toujours été considérés comme inférieurs aux Blancs. Le Monde 6 mai 2018

La célébration du 170e anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises est l’occasion de publications aussi utiles que bienvenues. Comme le synthétique Les Abolitions de l’esclavage (PUF, « Que sais-je ? », 128 p., 9 euros) et le superbe album Arts et lettres contre l’esclavage (Cercle d’art, 240 p., 29 euros), tous deux de Marcel Dorigny.
Ou encore le passionnant essai Les Routes de l’esclavage. Histoire des traites africaines, VIe-XXe siècle (Albin Michel/Arte Editions, 230 p., 19,50 euros), de Catherine Coquery-Vidrovitch, qui est également consultante de la série documentaire proposée par Arte, mardi 1er mai (20 h 50). Ambitieuse, cette ample fresque (4 × 52 min) envisage les traites africaines sur quelque mille quatre cents ans.

Hideo contribution publiée le 08 mai 2014 à 15:05

Aujourd’hui, l’esclavage existe encore.

  1. en Afrique, on vend des jeunes filles, on force les mariages, on vend les enfants, on fait de l’immigration un vrai traffic d’êtres humains. Certaines ambassades africaines en France pratiquent l’esclavage envers leur personnel. Sous couvert d’immunité diplomatique, des diplomates africains sont impunis. Il faut changer la convention de Vienne et punir ces gens qui n’hésitent pas à traîter de racistes ceux qui les dénoncent.
  2. En Amerique du Sud, on exploite les enfants dans les mines.
  3. En Asie, les grandes marques de textiles utilisent les enfants pour fabriquer des vêtement de marques, vendus très chers.

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