Après le festival Dans(e) la rue à Rouen, des découvertes à partager !

L’association Détournements se constitue en janvier 2011 autour de passionnés de la poésie et du spectacle vivant, avec pour objectif de promouvoir la parole poétique et l’inscrire dans l’espace public. Elle reçoit le soutien dès sa création du réseau du Printemps des Poètes.

Dimanche 27 septembre, nous avons entendu des textes de Ghérasim Luca (1913-1994), auteur roumain, dimanche 27 septembre à 11h à l’Ubi, avec l’atelier de diseurs Par coeur

« La poésie est un « silensophone », le poème, un lieu d’opération, le mot y est soumis à une série de mutations sonores, chacune de ses facettes libère la multiplicité des sens dont elles sont chargées. Je parcours aujourd’hui une étendue où le vacarme et le silence s’entrechoquent – centre choc -, où le poème prend la forme de l’onde qui l’a mis en marche. Mieux, le poème s’éclipse devant ses conséquences. En d’autres termes : je m’oralise. » Ghérasim Luca

A l’ Aître Saint-Maclou, nous avons rencontré :

Claude Ber Née à Nice, vit à Paris. Poète, auteur dramatique et essayiste, elle a publié une quinzaine de livres, auxquels s’ajoutent livres d’artistes, publications en anthologies et en revues.
« L’ensemble de l’œuvre de Claude Ber est considérable par son unité d’inspiration comme par la richesse lucide de ses moyens. Son usage souvent audacieux de l’écriture est toujours lié à une interrogation sur le sens de la vie ».
M.-C. Bancquart, (Autre Sud 2009 n°42)

Je passerai mon besoin de lumière au ressassement de la langue jointe grain par
grain à elle-même
à démêler la filasse noueuse des bouées
à tondre la plume des oisillons pour un duvet d’innocence
mais ce que j’invente ainsi de ma vie a déjà eu lieu
il lui reste l’éternité pour se défaire
demain s’en va pour me rejoindre
ici maintenant un corps penché à la fenêtre
écoute la nuit
son besoin de lumière en elle
s’assouvit

Claude Ber Epître Langue Louve
l’Amandier, 2015

Derniers livres parus :
Epître Langue Louve, l’Amandier,
La Mort n’est jamais comme,
Prix International de poésie Ivan Goll 2004, l’Amandier.

www.claude-ber.org

Timothée Laine

Né en Franche-Comté, vit à Paris. Auteur dramatique, lecteur, interprète de récitals de poésie, Timothée Laine pratique des expériences radicales qu’il nomme Balbutiements.
Il mène un travail de recherche sur la relation entre le souffle,la parole et l’écrit, propose une mise en espace de ses propres textes dans des performances, Corps à corps poème(s).

J’appelle cela la joie

D’abord le corps – tout le corps –
déplacé par le souffle

Le souffle du monde
Le souffle de l’homme

Lorsque les deux souffles
s’effleurent s’embrassent

Alors la voix le grain de la voix
puis la parole la parole multipliée

Celle du commencement
et celles de demain

Le son et le sens
ensemble dans l’instant

La promesse réalisée
du visage.

Nous avons visité l’Atelier d’artistes La page blanche avec Adeline Gouarné : « Si le mot imagineuse existait, il me conviendrait bien. J’aime traduire ce que je ressens en mots ou en images, selon les moments, de façon  presque instinctive, et ne pas me laisser enfermer dans des cases. Je me sens donc dans mon élément à la Page Blanche : c’est un lieu où se croisent des personnalités diverses avec leurs propres modes d’expression ; elle se voudrait être l’équivalent occidental du Divan dans la civilisation musulmane, à savoir un lieu toujours ouvert aux activités culturelles et artistiques, aux échanges informels, au commerce des esprits dans son sens le plus noble. Une vaste ambition à l’époque de la cyber-communication, mais, – qui sait ?- les souris peuvent peut-être parfois accoucher d’une montagne… »

Et Agnès Dévé : « Mes tableaux naissent de l’abstraction ou de l’aléatoire et non de la représentation classique. Ils sont, pour la plupart, l’aboutissement d’un long travail ; les techniques que j’affectionne le plus (acrylique- collage-huile) sont celles qui me permettent de reprendre un travail antérieur jusqu’à trouver un point d’équilibre, d’évidence, où le tableau existe.
A toutes les étapes de ce travail, il s’agit pour moi de choisir, de garder ou d’effacer ce que j’ai précédemment fait apparaître sur la toile ou le papier (par grattage, ponçage ou superposition). Ce choix n’est pas toujours facile mais par souci d’équilibre il me faut parfois supprimer à regret des éléments intéressants en eux-mêmes mais qui empêcheraient le tableau d’accéder à une sorte d’évidence.
A la vue de mes tableaux de nombreuses personnes se racontent des histoires. Ma peinture n’est pourtant pas narrative mais ces histoires, qui peuvent être très différentes à propos d’un même tableau, me réjouissent.
Au gré des choix évoqués plus haut, il peut m’arriver de revenir à une évocation plus précise de paysages ou de personnages, mais il n’est jamais question de représentation en soi car celle-ci me fige. Seule l’abstraction me rend libre et créative.
Je l’ai, pour cette raison, choisie comme source de mon travail. »

Nous avons vu le résultat d’un travail de l’association de danse, Aller simple :

Magritte rencontre Tardieu Au cours d’un atelier animé par Manuella Brivary, les danseurs se sont librement inspirés de l’esprit et de l’univers du peintre et du poète.

 

 

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